Au détour d'une interview sur BFM TV, le ministre de l'économie Bruno Le Maire a évoqué l'hydrogène. "'j'y suis très favorable. Dans le plan de relance, il y aura aussi des éléments très forts pour développer la filière de l'hydrogène et nous le ferons en liaison avec l'Allemagne, dans un partenariat…", a-t-il affirmé. La France avait présenté en 2018 un plan H2, avec un objectif de financement de 100 millions d'euros par an. Mais, les fonds n'ont pas suivi. Et depuis, l'Allemagne a annoncé qu'elle prévoyait d'investir 9 milliards dans l'hydrogène vert, qui sera issu d'énergies renouvelables. A ce propos, le ministre a indiqué que la France pourrait produire son propre "hydrogène vert" à partir de son électricité nucléaire. Bruno Le Maire a d'ailleurs déclaré que celle-ci gardait "toute sa pertinence" sur le long terme. La France devrait présenter un plan plus ambitieux pour l'hydrogène en septembre.
Le comité d’orientation pour la recherche automobile et mobilité (CORAM) a tenu sa première réunion début juillet à Bercy. Cet organisme a été créée pour attribuer les 150 M€ mobilisés dès cette année dans le cadre du plan de relance automobile pour financer l'innovation. En tout, 27 projets ont été sélectionnés. Ils concernent les batteries, le recyclage, l’hydrogène et l’électronique de puissance. Sur l'hydrogène, les projets sont au nombre de 4.
Faurecia propose ainsi le projet HISTORHY (HIgh pressure STORage for HYdrogen) et qui vise à réduire de façon significative le coût de production des réservoirs à hydrogène afin d’en faciliter son adoption par les constructeurs automobiles. Pour ce faire, 3 générations successives de systèmes de stockages d’hydrogène seront développées entre 2020 et 2025.
Renault Trucks propose d'intégrer l'hydrogène dans le poids-lourd, mais sous forme de carburant dans le moteur. Son utilisation dans un moteur à allumage commandé est une solution avantageuse pour répondre aux différentes contraintes environnementales à court terme. Le développement de cette solution se distingue par un coût très compétitif par rapport aux solutions actuelles et répondant aux normes environnementales les plus contraignantes. Elle s’appuie sur la compétence des équipes de R&D et sur le tissu industriel existant en France dans le domaine du moteur à allumage commandé. A noter que Renault Trucks souhaite aussi développer un concept de pont électrique qui améliorera de façon significative les performances des futurs camions zéro émission à batterie ou à pile à combustible.
Bosch s'intéresse aux groupes froids des semi-remorques à travers le projet FresH2. L'utilisation d'une pile à combustible a pour but de délivrer l’énergie électrique nécessaire. C’est une solution zéro émission réduisant les nuisances sonores, proposée aux clients du secteur du transport routier réfrigéré (denrées périssables, médicaments...). « FresH2 » est composé, principalement, d’une pile à combustible alimentée par des réservoirs d’hydrogène auxquels sont rajoutés une électronique de puissance permettant de convertir le courant continu fourni par la pile, en courant alternatif nécessaire au groupe froid.
Enfin, Pracartis propose une nouvelle génération de compresseurs d’air pour la filière hydrogène. Les entreprises de la vallée de l’Arve se préparent à une mutation industrielle avec une évolution progressive de solutions techniques qui ont fait de cette vallée un pôle connu mondialement pour sa contribution à la mobilité (automobile, aéronautique, vélo…). C’est ce challenge qu’entend relever le groupe et ses partenaires de la région AURA en se focalisant sur le dispositif de compression / turbo compression d’alimentation en gaz oxygène. Un double enjeu, une place de leader dans la conception et la fabrication des systèmes de mobilité de demain (neutres en carbone) et le maintien de l’emploi industriel en France.
Afin d'aider les collectivités et les gestionnaires de flottes publiques dans leur démarche, le groupe Mobilité Hydrogène France de l’AFHYPAC vient d'éditer un livre blanc. Le document se veut un outil pratique visant à accompagner la dynamique de déploiement en France et à concrétiser l’objectif « 1000 bus hydrogène » à horizon 2024. Alors que l’Union Européenne s'apprête à annoncer sa stratégie hydrogène, ce plan ambitieux pourrait faire de la France le premier pays en Europe pour ce type de véhicules lourds. Aujourd'hui, on compte 17 bus en service, 53 en cours de déploiement et plus de 300 en projet. Il faut savoir que les législations européennes, nationales et locales fixent des objectifs ambitieux de renouvellement des flottes de bus et d’autocars avec des véhicules à faibles émissions (50 % en 2020 et 100 % en 2025). Ce livre blanc regroupe l’ensemble des informations nécessaires pour initier un projet de déploiement de bus à hydrogène illustré par les retours d’expérience des premiers projets français. Il liste par exemple : les critères de choix et avantages d’un bus électrique à hydrogène ; les infrastructures nécessaires à une mise en œuvre ; le budget (coûts d’investissement, coûts d'infrastructures, fiscalité et aide financières), le portage et le suivi d'un projet ; l'acquisition des véhicules (autorisations et sécurité) ; ainsi que la formation du personnel.
Le groupement d'entreprises MAT, constitué de McPhy, Atawey et TSM, a été retenu pour assurer la fourniture de 14 stations à hydrogène et plusieurs électrolyseurs. La commande vise à équiper les grandes villes d'Auvergne-Rhône-Alpes. Le contrat été passé dans le cadre du projet Zero Emission Valley (ZEV), lancé par la région et dont la mise en oeuvre est assurée par la société Hympulsion (qui compte notamment à son capital Engie, Michelin et le Crédit Agricole). Ce contrat va générer pour McPhy 11 millions d'euros, soit l'équivalent d'une année de chiffre d'affaires. La PME de la Drôme est associée pour ce projet à deux autres sociétés régionales spécialistes de l'hydrogène, Atawey (Savoie) et TSM (Isère). D’une envergure sans précédent au niveau européen, le projet Zero Emission Valley va permettre l’accélération significative de la mobilité hydrogène en France. Il prévoit le déploiement d'ici fin 2023 de 20 stations H2 et de 1 200 véhicules professionnels à hydrogène.
Projet-phare de la région Occitanie, qui a lancé un plan de 150 millions d'euros sur 10 ans sur l'hydrogène vert, Hyport entre dans sa phase concrète. Le Président de la société éponyme* (par ailleurs directeur Hydrogène France d’Engie Solutions) et le Président de l’aéroport de Toulouse-Blagnac viennent de signer une convention cadre pour la construction de la première station H2 au cœur de la plateforme. Cet aéroport est le premier en France à se doter d’une station de production et de distribution d’hydrogène vert, qui alimentera dans un premier temps des bus. ATB met à la disposition d’Hyport un site de 2600 m², à proximité immédiate d’une zone d’accès aux pistes et des axes routiers. Le chantier va démarrer dès cette année. Dans une première phase, il est prévu d'installer un électrolyseur de technologie alcaline d'une capacité de production de 330 kg/jour et une structure de stockage de 1 tonne. L'investissement est évalué à 6 millions d'euros. L'opération est soutenue à la fois par la Région (750 000 euros), par l'Europe via le FCH-JU et le programme JIVE2 (750 000 euros) et par l'Ademe, pour une aide globale de 5,25 millions d'euros, attribuée à la fois pour la station et pour accompagner l'acquisition de véhicules à hydrogène. Dès sa mise en service, la station permettra d'alimenter une flotte de quatre bus à hydrogène, commandés auprès de l'entreprise albigeoise Safra. Les quatre premiers, opérés par Transdev, assureront du transport de passagers vers les avions sur le tarmac. Une dizaine de véhicules utilitaires légers est aussi prévue dans cette première phase. Située sur le tarmac et en zone publique, la station sera destinée à terme l’ensemble des usagers potentiels, particuliers ou professionnels. Le projet Hyport vise aussi des applications aéronautiques et industrielles.
*Hyport est une filiale d’Engie Solutions à 51 % et de l’Agence régionale de l’énergie et du climat Occitanie (Arec) à 49 %.
C'est une première, en France et peut-être même en Europe. Air Liquide va construire dans le sud du pays une station d'hydrogène à haute pression (700 bar), destinée à alimenter une flotte de camions de la grande distribution effectuant de longues distances. Elle sera constituée de huit poids-lourds à pile à combustible de 44 tonnes, spécialement conçus dans le cadre du projet HyAMMED* et d'une autonomie de 800 km. L'un de ces camions sera d'ailleurs exploité par Air Liquide dans le cadre de ses activités de livraison de gaz. D'une capacité d'une tonne par jour, la station sera installée à Fos-sur-Mer, en Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Elle sera mise en service début 2022 et délivrera de l'hydrogène bas carbone. Le projet permettra de réduire les émissions de CO2 de plus de 1 500 tonnes de CO2 par an, soit l'équivalent de plus de 2 millions de kilomètres parcourus en camion. A noter que la station est également conçue pour le ravitaillement de bus et autres véhicules utilitaires. En complément de l'investissement d'Air Liquide, la station bénéficiera d’un financement de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur et de l’Europe FCH JU (Fuel Cells and Hydrogen Joint Undertaking). Ce projet à grande échelle reflète la stratégie du Groupe, qui vise à accélérer le déploiement de l’hydrogène, notamment dans le segment des véhicules lourds.
*Hydrogène à Aix-Marseille pour une Mobilité Écologique et Durable. Un projet qui regroupe des industriels, des transporteurs et des acteurs de la grande distribution tels que Carrefour, Coca-Cola European Partners et Monoprix.
Le 8 juillet, une station à hydrogène a été inaugurée face au fameux circuit des 24 Heures du Mans, sur le terrain de l’aérodrome. Elle est implantée sur l'aérodrome, juste en face du circuit (à moins d'un km à vol d'oiseau). Elle est opérée par… Total. C'est la première station à hydrogène en France du pétrolier, qui en gère 32 en Europe. Ce point de charge s'inscrit dans le cadre du projet H2OUEST, retenu par l'ADEME. Exploité par l'ACO, il servira à alimenter un bus de la SETRAM (Safra Businova H2), la Toyota Mirai acquise par l'Automobile Club de l'Ouest, ainsi qu'une benne à ordures prévue en septembre. Pour le symbole, c'est le prototype MissionH24 qui a eu droit au premier plein d'hydrogène. Rappelons que ce bolide a pour vocation de préparer l'arrivée de l'hydrogène aux 24 h du Mans en 2024. La voiture, pilotée par Olivier Lombard, a fait ensuite quelques tours de circuit pour embarquer des VIP. La station a également alimenté en hydrogène la Mirai de Pierre Fillon (Président de l'ACO) et une Hyundai Nexo conduite par le Directeur Général de Hyundai France, Lionel French Keogh. Le maire du Mans et Président de la métropole, Stéphane Le Foll, a affiché les ambitions du territoire. Il veut des bus et des bennes à ordures H2 (des discussions sont engagées avec la métropole de Dijon pour faire des commandes groupées). Il a également mis l'accent sur la production d'énergie verte, avec une ferme solaire et un projet de gazéification pour faire du méthane et de l'hydrogène. Elaborée avec l'aide de McPhy et Linde, la station du Mans alimentée par cadres pour le moment délivrera, dans une seconde phase du projet, de l'hydrogène vert. Il sera fourni à terme par la start-up Lhyfe, qui le produira à partir d'un champ d'éoliennes à Bouin (Vendée). L'hydrogène sera ensuite acheminé par camion à pile à combustible.
Après une première édition remarquée l’an dernier, un autre symposium sera organisé sur le thème de l’hydrogène au Mans, et pendant la semaine des 24 heures. Il aura lieu le 15 septembre avec pour grand témoin l’ancien pilote Hubert Auriol. L’événement sera l’occasion de commenter les plans de relance en Europe, en Allemagne et en France, de faire un retour d’expérience dans les territoires, de présenter des projets innovants et de faire un focus sur les initiatives au Mans (nouvelle station, développement de la mobilité H2 et programme MissionH24). Les participants pourront d’ailleurs voir sur place la station en face du circuit et le prototype de course à hydrogène.
Après Total, c'est au tour de Michelin et Symbio de s'associer au prototype de course à hydrogène et à l'écurie H24Racing. Le bolide LMP2HG arborera donc les couleurs de ces trois partenaires d’envergure internationale, lors des essais de développement de performance et des participations à des week-ends de courses. En s’engageant comme partenaire de MissionH24, Michelin s’implique désormais directement dans les solutions techniques liées à la motorisation des prototypes de course, tout en continuant à être le fournisseur exclusif de pneumatiques de l’écurie H24Racing. Bibendum est également impliqué à travers Symbio, la co-entreprise créée avec l’équipementier automobile Faurecia en novembre 2019. La structure apportera son expertise en systèmes hydrogène pour la mobilité à MissionH24. L’entreprise, partenaire de GreenGT depuis dix ans, est familière des enjeux technologiques liés à la compétition automobile. L’expérience acquise en compétition sera mise au service de la stratégie de Symbio, qui vise à devenir un acteur majeur de la mobilité hydrogène au cours des prochaines années. Lancé à l'initiative de l’Automobile Club de l’Ouest, organisateur des 24 Heures du Mans, et de GreenGT, entreprise pionnière dans la mobilité électrique-hydrogène de forte puissance, le programme prépare l’arrivée de prototypes électriques-hydrogène au départ des 24 Heures du Mans 2024, au sein d’une catégorie qui leur sera dédiée. Autre actualité liée à la voiture : le 5 juin dernier, un équipage spécial a pris la piste du circuit Bugatti. Pierre Fillon, président de l'Automobile Club de l'Ouest, était au volant. Il avait pour passager Stéphane Le Foll, maire de la ville du Mans. Le bolide LMPG-H2 a par ailleurs pris le départ des 24 Heures du Mans virtuelles qui ont eu lieu le week-end des 13 et 14 juin, jouant au passage le rôle de voiture de tête de course et de sécurité.
La société H2 Motronics travaille sur le développement d'une moto à hydrogène. Le nom de code est H2K. L’objectif principal de ce projet est la mise au point d’un groupe motopropulseur de dimensions réduites avec un rendement élevé. Il faut en effet tenir compte des contraintes spécifiques de la compétition, ce qui est un vrai challenge technique. L'idée est née d'une intuition du PDG de Texys (le groupe propriétaire de H2 Motronics), Philippe Leuwers, et du fondateur de l'écurie de moto Tecmas, Michel Augizeau. L'étude de faisabilité a été concluante, avec une moto en dessous de 200 kg (dont 1 à 2 kg d'hydrogène) et capable d'effectuer plus d'une douzaine de tours sur un circuit comme Valence (Espagne). Elle pourrait constituer une alternative à la Moto-E (moto à batterie utilisée en compétition GP). Les équipes s'attaquent désormais à la phase technique, une présentation en public étant prévue en 2022. Ce projet soutenu localement par Bpifrance permettra aussi à l'entreprise d'adresser d’autres modes de mobilités également en mutation, en dehors de la compétition et de la moto. La start-up travaille sur ce sujet avec l'ISAT (Institut supérieur de l’automobile et des transports de Nevers). H2 Motronics est implanté à l’Inkub, sur le site incubateur de start-ups et de petites entreprises innovantes, mis en place par l’agglomération de Nevers. La société est membre du Club H2 Bourgogne Franche Comté.
Dans le cadre d'un test, la Métropole Nice Côte d’Azur va utiliser 10 exemplaires du vélo à hydrogène de Pragma Industries. Ils seront mis à disposition de ses agents dans le cadre de leurs déplacements professionnels. Ce test grandeur nature va s’effectuer sur 6 semaines, au sein du parc mutualisé de la Ville de Nice et de la Métropole. Il permettra d’identifier si ce mode de mobilité propre est compatible avec les besoins des agents, qui feront des retours d’usage et de fonctionnalité. L’expérimentation se fait avec le concours d'ENGIE Solutions, qui souhaite déployer une offre de mobilité aux carburants alternatifs adaptée aux besoins des villes et collectivités. La métropole de Nice y voit le moyen d'engager la transition énergétique et la croissance verte sur son territoire.
Présente à l'inauguration de la station à hydrogène du Mans, la Présidente de la région, Christelle Morançais, a déclaré qu'un plan de relance de 332 millions avait été concocté, avec 100 millions consacrés à l'hydrogène. C'est un budget conséquent qui est d'un montant similaire aux fonds (100 millions par an) prévus intialement dans le plan Hulot… Il est presque aussi conséquent que celui de l'Occitanie, alors que ce territoire est plus petit en taille. Programmé sur 10 ans, ce plan vise à assurer une production d'hydrogène vert et sa distribution, avec les usages qui vont avec. La région Pays de la Loire souhaite se doter de 15 stations. Elle va aussi aider à l'acquisition pour les professionnels de 5 000 véhicules à hydrogène (l'objectif est de 13 000 en 2030). Autres projets : une liaison en autocar à hydrogène et l'expérimentation d'un TER à hydrogène sur la ligne Alençon-Le Mans-Tours.
GRDF a élaboré un ensemble de propositions pour contribuer au plan de relance de l’économie française, tout en accélérant la transition écologique. Au nombre de 9, elles s'articulent autour du gaz vert, mais aussi de l'hydrogène. Ainsi, il est proposé aux collectivités de concentrer les aides publiques à la rénovation sur les seuls appareils dont la puissance thermique nominale est inférieure ou égale à 6 kW. Et GRDF suggère de mettre en avant la PAC hybride : une solution combinant une PAC (pile à combustible) de faible puissance et une chaudière gaz très haute performance. Cet équipement est moins onéreux pour le consommateur, tout en se montrant efficace pour l’environnement, et en garantissant une flexibilité de l’ensemble des infrastructures énergétiques. L’ADEME et GRDF ont d’ailleurs lancé, en juin 2018, une opération visant à installer 50 piles à combustible en France, en cohérence avec le Plan Hydrogène initié par le gouvernement.
Daniel Hissel fait partie des lauréats de la médaille 2020 de l'innovation remise par le CNRS (Centre National de la Rechercher Scientifique). Professeur de l’université de Franche-Comté et chercheur à l’Institut FEMTO-ST1 (CNRS/Université de Franche-Comté/Université de Technologie Belfort-Montbéliard/ ENSMM), où il est le responsable de l'équipe SHARPAC (système pile à combustible), il a dirigé le FCLAB jusqu'au 1er janvier. Il s'agit d'une plateforme réputée au niveau national et même international sur l'hydrogène. Il est aussi directeur-adjoint de la fédération nationale du CNRS sur l'hydrogène. Mais, c'est au titre de cofondateur d’une start-up qu'il a été récompensé par cette médaille. Daniel Hissel a créé avec 5 associés (dont le PDG Sébastien Faivre) la société H2SYS, qui intègre une pile à combustible pour alimenter un nouveau type de groupe électrogène, écologique et silencieux. Le projet a été soutenu par le programme de pré-maturation porté par la région Bourgogne Franche-Comté, puis par le programme de maturation de la SATT Sayens. H2SYS emploie dix salariés en Bourgogne Franche-Comté et poursuit son développement.
La jeune pousse nantaise, spécialisée dans l’hydrogène vert, annonce un partenariat avec trois acteurs de pointe dans la recherche et développement : le CEA, l’Alliance Marine Energy (Interreg North-West Europe) et l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD). Cette collaboration permettra à Lhyfe d'améliorer sa technologie.
- Le CEA. Débutées en juin dernier, les innovations développées dans le cadre du contrat avec le CEA Tech seront mises en application sur le premier site de production d’hydrogène vert de Lhyfe à Bouin (Vendée), début 2021. Les technologies développées en conditions réelles permettront ainsi de valider l’ensemble des développements réalisés (design du système H2, gestion du productible éolien) avant d’envisager un déploiement de la production d’hydrogène en mer dès 2022.
- Le consortium européen Marine Energy Alliance (MEA). Mis en place pour 4 ans, de mai 2018 à mai 2022 et doté d’un budget global de 6 millions d’euros, l’objectif du MEA est de permettre à des centres de recherches européens spécialisés dans les énergies marines renouvelables (EMR) de contribuer à l’évolution de projets en phase de démarrage, jusqu’à leur maturité technique et commerciale. Les entreprises lauréates bénéficient de services sur mesure pour atteindre leurs objectifs et contribuer à la croissance cohérente de l’industrie de l’énergie marine en général. Elles ont ainsi accès à l’expertise mondiale des partenaires du projet en matière de développement de l’énergie marine. Dans le cadre du programme européen Interreg North-West Europe, la candidature de Lhyfe a été retenue par le MEA à travers le développement de prototypes. En co-pilotage avec le Dutch Marine Energy Center (DMEC, Pays-Bas), Lhyfe bénéficiera ainsi des supports scientifiques et commerciaux de l’Ecole Centrale de Nantes, de EMEC (UK), MaREI (Irlande) et INNOSEA (France).
- L'IRD. Le contrat de collaboration mis en place entre l'Institut de Recherche pour le Développement et Lhyfe vise à étudier, en amont, les effets au niveau global de la restitution à l’écosystème d’oxygène, permise par un déploiement de la production d’hydrogène vert offshore par électrolyse. Au travers de recherches menées au sein de l’IUEM (Institut Universitaire Européen de la Mer), des analyses climatologiques, réalisées à partir de modèles utilisés au sein du GIEC, seront avec réalisées selon deux scénarios préliminaires : l’un dimensionnant, l’autre minimaliste, qui permettront d'envisager la meilleure stratégie de déploiement des capacités de production d’hydrogène offshore, afin de valoriser de manière optimale la restitution d’oxygène au milieu, dont les impacts sur l’environnement seront évalués jusqu’à 2100.
"Ces partenariats marquent l’intérêt croissant que les programmes et acteurs européens portent aux ambitions de Lhyfe, estime Matthieu Guesné, le PDG. Parce que nous sommes convaincus que la voie du grand large est la solution parfaitement appropriée, nous sommes déterminés à être les acteurs de demain de sa mise en œuvre ".
Les solutions hydrogène sont encore mal connues, elles sont pourtant concrètes et opérationnelles dès aujourd’hui. L’AFHYPAC lance Mouv’Hy, un magazine vidéo dédié aux solutions hydrogène qui sera diffusé sur la chaîne YouTube du même nom. Ce magazine a pour objectif de faire connaître au plus grand nombre les solutions hydrogène et les acteurs qui les industrialisent et les déploient en France.
Dans le premier numéro :
L’électrolyse avec Areva H2gen
Produire de l’hydrogène renouvelable ou bas-carbone massivement pour alimenter l’industrie ou des stations de recharge pour véhicules lourds comme des camions, des bus ou même des trains, c’est aujourd’hui possible avec la technologie de l’électrolyse. En région parisienne, Areva H2gen industrialise la production de ces électrolyseurs de forte puissance.
Les piles à combustible de forte puissance avec HELION Hydrogen Power
La forte puissance se retrouve également dans les piles à combustible produites par HELION Hydrogen Power à Aix en Provence. Un champ d’application large pour ces piles puisqu’elles peuvent alimenter un village isolé en remplacement d’un groupe électrogène au diesel, alimenter des navires à quai ou même propulser des barges ou des trains par exemple.
Rouler zéro émission dans un taxi Hype
La mobilité hydrogène est aujourd’hui prête à être mise à la portée de tous avec, par exemple, la flotte de taxis Hype, en service en Ile-de-France.
A retrouver chaque trimestre sur la chaine Solutions Hydrogène !